Une initiation à l’acupuncture pour nos (futurs) éleveurs a été organisée au Campus Métiers Nature avec Nayla Cherino. Originaire de Normandie, Nayla Cherino Parra est vétérinaire et formatrice en acupuncture vétérinaire depuis plusieurs années. Spécialisée dans l’accompagnement des éleveurs, elle propose une autre approche de la santé animale, plus respectueuse de l’équilibre naturel des bêtes.
Ce lundi 13 mai, elle est intervenue au Campus Métiers Nature, à Coutances, pour proposer une initiation à l’acupuncture aux apprenants en BPREA (Brevet Professionnel Responsable d’Exploitation Agricole). Une première pour certains, une découverte marquante pour tous.
Une méthode douce pour le bien-être animal
L’acupuncture est une méthode de soin issue de la médecine traditionnelle chinoise. Elle repose sur le rétablissement de l’équilibre énergétique de l’organisme. Chez les animaux d’élevage, elle permet notamment de :
- Renforcer leur santé globale,
- Prévenir et soulager certaines inflammations,
- Aider et soulager lors du vêlage
- …
Une après-midi d’initiation à l’acupuncture au Campus
Habituellement, Nayla propose des formations sur deux jours, avec l’étude de vingt points d’acupuncture. Mais pour cette intervention auprès des BPREA, le format a été condensé sur une demi-journée, mêlant deux heures de théorie et plus de deux heures de pratique. Les jeunes ont ainsi pu découvrir dix points essentiels à retenir et à expérimenter.
Ce moment a aussi été l’occasion d’aborder le bien-être animal de façon plus globale : observer, ressentir, comprendre avant d’agir.
Savoir observer, savoir ressentir
Avant de manipuler les aiguilles (identiques à celles utilisées en acupuncture humaine), il faut d’abord apprendre à lire l’état de santé de l’animal. Mais également son état émotionnel.
« Avant chaque action sur l’animal, j’invite les participants à écouter leurs ressentis, à ce qu’il se passe à l’intérieur d’eux. J’insiste sur la nécessité de se recentrer sur ce que l’on s’apprête à faire. Une fois ce travail fait, on peut se lancer ! », explique Nayla.
Il s’agit aussi de gagner la confiance de l’animal, d’ajuster ses gestes avec calme et assurance. Car une approche trop hésitante ou stressée peut provoquer des réactions de défense : agitation, mouvements brusques, voire refus de contact.
Une approche complémentaire pour les futurs agriculteurs
Dans un contexte où les attentes sociétales évoluent et où le respect du vivant devient un enjeu central, ces nouvelles pratiques séduisent. Elles permettent aux futurs agriculteurs d’envisager des soins plus doux, plus durables, et mieux connectés à la nature de leurs animaux.
Cette initiation à l’acupuncture pour nos (futurs) éleveurs aura peut-être suscité de nouvelles vocations… ou du moins éveillé des consciences.
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